Rolex Fastnet Race : Normandie Maritime tient la mer

Foi de vent d'Ouest, on n'avait plus vu pareilles conditions météos sur une course au large depuis un moment, au départ de la Fastnet Race, le 8 août 2021 dans le Solent. Des conditions idéales pour tester et démontrer (s'il en était besoin) toute la qualité et le savoir-faire des marins et des constructions de la filière nautique normande. 

Pour sa première participation à la Fastnet Race, le Class40 Normandie Maritime - Stream - Seasecure et son équipage 100 % normands ont passé avec succès et brio ce test musclé. Marc Lepesqueux, le skipper, d'une grande sérénité au milieu des embruns et d'une mer démontée, a mené son bateau à la douzième place des trente-trois autres Class40 engagés dans la course. Le skipper normand va poursuivre maintenant son parcours de courses au large afin de se qualifier pour la Route du Rhum 2022. 

De son côté, avec des conditions de départ aussi musclées, l’équipage du bateau a été gâté pour ce baptême de course au large. " Nous avons souffert au cap Lizard, puis les choses se sont arrangées, commente Matthieu Guillon Verne, membre de l'équipage et ingénieur chez Naval Group. Assez expérimenté en matière de course au large, il précise : Nous avons pris des cartouches dès le début, mais nous savions que cela se calmait après. Et cela a effectivement été du pur plaisir, avec un bateau puissant qui glissait à 16 nœuds au retour. Cela donne envie de repartir ". 

Pour François Grébouval, chargé de projet à la région Normandie, il régnait au moment du départ une certaine appréhension. Il témoigne : "Je n'ai jamais été autant rincé que sur cette course ". Il est vrai que louvoyer dans une mer démontée avec une étrave redessinée pour répondre à la tendance des Class40 d'aujourd'hui a inévitablement entrainé le bateau et l'équipage dans un jeu de quille endiablé. 

La benjamine et seule femme de l'équipage, Aude Rioual, alternante aux CMN, n'en a quant à elle pas cru ses yeux face aux conditions météos terribles au départ de la course. Pourtant assez expérimentée après avoir travaillé pour la Brittany Ferries comme stewardess, la jeune femme a finalement été vite rassurée à bord du Class40 normand : " C'est un bateau puissant, qui met en confiance, sur lequel on apprend vite, qui plus est avec un skipper serein comme Marc ".

Concernant les partenaires de cette première, Stream, Seasecure, CMN et le Crédit Agricole Normandie, très impliqués dans le développement économique du territoire, l'expérience a été plus que concluante. Tous ont salué cette belle aventure humaine et sportive qui valorise la maritimité de la Normandie. Avec un satisfécit particulier pour le Crédit Agricole Normandie, qui avait invité l'association "Rêves Manche" à assister à l'arrivée des concurrents le mercredi 11 août. A bord d'un semi-rigide de 150 chevaux, Baptiste, le jeune malade, et sa famille, ont pu naviguer bord à bord avec deux des plus beaux bateaux du plateau, Apicil, le bateau du Vendée Globe de Damien Seguin, skipper handisport, et Hypr, le magnifique 70 pieds de la Volvo Ocean Race. 

Pour Normandie Maritime, engager un bateau dans la course était une première. Elle devait s'accompagner du suivi du départ à Cowes mais les conditions sanitaires en ont décidé autrement. Le Président de la filière, Jean Brossolet précise : " Ce challenge a été un vrai succès qui a permis de valoriser les savoir-faire du territoire, la filière Normandie Maritime ; et c'est aussi une réussite sportive ! Nous renouvellerons l'initiative en 2023 ". A voir sous quelle forme...

CHallenge Normandie Maritime Fastnet Race, 
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