NAVAL - Les chantiers CMN de Cherbourg planchent sur le renouvellement de la flottille de pêche normande

Postée le 05/05/2025

Le Marin – 31 mars 2025

[…] Renouvellement de la flottille de pêche normande, un enjeu crucial pour la filière de pêche de la région. Face au vieillissement des navires, la région Normandie, en collaboration avec le comité des pêches, la chambre de commerce et d'industrie (CCI), et les Constructions mécaniques de Normandie (CMN), étudie la conception d'un navire commun, à la fois sobre et économique.

Les CMN ont été sollicitées pour reprendre la construction de deux bateaux de pêche initialement commandés au chantier naval Manche industrie marine (Mim) de Dieppe, dont la liquidation judiciaire a mis un terme au projet. Serge Quaranta, le patron des CMN, souligne l'importance de cette reprise en termes de solidarité régionale, même si elle ne représente pas une opération financière majeure pour son chantier naval. Pour les salariés de CMN, cela permet de renouer avec la construction de navires de pêche, une activité qu'ils n'avaient pas exercée depuis plusieurs années.

Au-delà de cette reprise, CMN, en partenariat avec la région Normandie, la CCI et le comité des pêches, travaille sur la conception d'un navire de pêche « générique », caractérisé par sa sobriété en termes d'équipement, de coût et de consommation. Dimitri Rogoff, directeur du comité régional des pêches (CRPMEM), le qualifie de « bateau du futur ».

L'objectif est de concevoir un navire de taille moyenne adapté à la polyvalence des différents types de pêche pratiqués en Normandie, tout en répondant aux contraintes financières des armateurs et des jeunes souhaitant se lancer dans ce métier. Le coût actuel des nouvelles unités de pêche, estimé entre 2 et 3 millions d'euros, représente un obstacle important.

Des réunions portuaires seront organisées pour recueillir les besoins spécifiques des pêcheurs, tout en recherchant une base commune pour la conception des navires, avec des possibilités d'aménagement et de personnalisation. La réduction des options et la production en série sont envisagées pour diminuer les coûts. Selon Serge Quaranta, le renouvellement de la flotte normande pourrait concerner jusqu'à 200 navires, offrant ainsi à CMN l'opportunité de renouer avec son activité d'origine.

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