Nautisme - La Voilerie Granvillaise fabrique des voiles pour Grain de Sail II

Postée le 05/03/2024

La Manche Libre.fr - 2 mars 2024

[…] La Voilerie Granvillaise fabrique des voiles pour Grain de Sail II, un cargo qui transportera des marchandises sur l'Atlantique.

Ce cargo à voiles de 52 mètres sera bientôt affrété pour transporter diverses marchandises à travers l'océan Atlantique. En 2019, la Voilerie Granvillaise avait déjà fabriqué l'ensemble des voiles du premier navire lancé par l'entreprise Grain de Sail, une goélette de 24 mètres.

"Il y a deux ans, au salon nautique, les responsables du projet m'ont expliqué qu'ils lançaient la fabrication d'un bateau plus grand et qu'ils souhaitaient que j'en fabrique les voiles", indique le patron de la voilerie Eric Varin. Ce dernier avait alors décliné la proposition : “C'était un chantier trop important pour nous. En outre, ce chantier aurait mobilisé nos équipes durant environ six mois, si bien que nous n'aurions pas pu assurer les commandes de nos clients habituels.”

Mi-décembre, Eric Varin a été recontacté par les représentants de l'entreprise Grain de Sail : "Ils venaient de recevoir leur jeu de voiles fabriqué en Chine et ils avaient un doute sur la qualité du travail". Sollicité pour intervenir comme consultant, le responsable de la Voilerie Granvillaise a constaté de nombreux défauts. La Voilerie Granvillaise a donc été sollicitée pour fabriquer de nouvelles voiles, et notamment celles à l'avant du bateau. Ce chantier n'a rien d'anodin pour l'entreprise granvillaise. En effet, sur le bateau, une seule voile peut peser plusieurs centaines de kilos et les plus grandes encaissent des efforts allant jusqu'à 14 tonnes au niveau du cordage qui permet de les régler.

"Au-delà du défi technique, nous sommes aussi fiers d'œuvrer pour un projet vertueux s'inscrivant dans une démarche de transition écologique”, poursuit le chef d'entreprise, qui précise : le premier bateau de Grain de Sail a effectué seize transatlantiques avec notre jeu de voiles. Seize traversées de l'Atlantique, c'est 60 000 milles, soit deux tours du monde. Cela donne une idée de la solidité des voiles que nous fabriquons.”

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