Laurent Chéreau, nouveau Président de Normandie Maritime : "nos membres doivent apprendre à chasser en meute"

Postée le 12/11/2023

Laurent Chéreau, fondateur et PDG du Cabinet DSP Consulting et gérant du Carré des Affaires, a été élu pour trois ans à la présidence de Normandie Maritime, la filière d’excellence régionale de l'économie maritime et fluviale. Il présente son parcours personnel et ses ambitions pour la filière.

Normandie Maritime : Quel est votre parcours personnel ?

Laurent Chéreau : Je suis titulaire d’un MBA Maritime Transport & Logistics et d’un DESS Ingénierie de Travaux Publics et Maritimes. Avant de fonder le cabinet DSP consulting, j'ai exercé diverses fonctions de haut niveau : directeur du port de commerce de Lorient & du service de remorquage ; administrateur et chef de projets structurants, stratégiques et d’envergure au sein des Grands Port Maritime du Havre et de Nantes Saint-Nazaire ; expert pour des ports africains de la côte ouest"

NM : Quelles sont vos expériences dans le monde maritime et portuaire ?

LC : "Au-delà de mon expertise portuaire ainsi que maritime et fluviale, les compétences et savoirs acquis tout au long de ma carrière longue de plus de 30 années me permettent d'intervenir aux côtés de diverses collectivités et places portuaires dans la conduite de leurs projets structurants dans les thématiques, commerce, pêche, plaisance ou réparation navale. Avec le cabinet DSP Consulting, nous les accompagnons dans la définition de leur stratégie et leur mise en œuvre tout en intégrant l’interface Ville/Port. Par ailleurs, je suis membre de l’AIPCN France, l'Association pour les Infrastructures Maritimes et Fluviales), de Bretagne Pôle Naval, et donateur de la Fondation SEFACIL" qui est la 1ère fondation francophone dédiée à la recherche appliquée à la logistique maritime et portuaire internationale".

"L’organisation de nombreux évènements permet à nos adhérents
de se rencontrer régulièrement et de créer des synergies".

NM : Quelle est votre vision actuelle de Normandie Maritime ?

LC : "Depuis sa création en 2018, Normandie Maritime est fortement impliquée pour le développement des activités maritimes à travers son engagement, notamment dans les énergies marines renouvelables, auprès des ports de plaisance normands, ou encore dans l’attractivité des métiers de la mer, pour ne citer que quelques axes. L’organisation de nombreux évènements permet à nos adhérents de se rencontrer régulièrement et de créer des synergies. Nous devons aujourd’hui intégrer la dimension fluviale".

NM : Comment voyez-vous le périmètre de la filière et les acteurs de l'économie maritime et fluviale ?

LC : "Normandie Maritime porte la vitalité économique de plus de 150 entreprises intervenant dans les trois secteurs d'excellences que sont la construction, réparation et déconstruction navale, les services et travaux maritimes, ainsi que le nautisme et la plaisance".

"Nos membres doivent apprendre à chasser en meute"

 
NM : Quelle est, selon vous, l'action prioritaire à mettre en œuvre pour intensifier les relations interentreprises ?

LC : "Avant tout, Normandie Maritime doit être le facilitateur de montage de projets interadhérents et, in fine, accompagner ses membres dans l’élaboration de leurs dossiers, afin qu'ils prennent l'habitude de chasser en meute et s'ouvrir à des marchés inaccessibles individuellement ".

NM : Voyez-vous d'autres actions à mettre en place ?

LC : "Oui, mais je n’en citerai que quelques exemples. En premier lieu la cohésion par la mise en place de réunions entre le président, les vice-présidents et les adhérents dans les trois domaines qui forment notre périmètre. Ces échanges, qui pourront prendre la forme de repas de travail, permettant de mieux se connaître. Par ailleurs, il serait également judicieux de mettre en place des conférences expertes à travers tout le territoire pour à terme générer des synergies collectives".

"Normandie Maritime doit accompagner l’ensemble de la filière en élaborant
et en portant les projets ainsi que des expertises pour et avec les adhérents"

 NM : Que peut-on envisager au-delà de ces actions immédiates ?

LC : "La recherche de financement est essentielle pour garantir la pérennité de l'association, et par-delà, son apport aux adhérents. Il faut notamment examiner les projets européens, dotés de crédits importants. Le seuil des aides ne représentera pas un obstacle dès lors que les entreprises se regrouperont pour les solliciter".

NM : Avec sa façade littoral, son fleuve et sa position stratégique sur l’Axe Seine, la Normandie bénéficie d’atouts exceptionnels pour s’affirmer en tant que grande région maritime et fluviale. Comment Normandie Maritime s’inscrit-elle dans cette dynamique ?

LC : "Par le passé, nous avions tendance à occulter le Fluviale au profit du Maritime. Dans l’avenir Normandie Maritime doit accompagner l’ensemble des activités de construction, réparation et déconstruction navales, les services et travaux fluviaux/maritimes, ainsi que le nautisme et la plaisance, notamment en élaborant et en portant les projets innovants et collaboratifs ainsi que des expertises pour et avec les adhérents, en s'appuyant notamment sur le concours de partenaires financiers comme la Région et les autres financeurs Publics et Privés.

"La filière doit participer ou favoriser
l’émergence de projets innovants et collaboratifs"

 
NM : Le recrutement est une préoccupation au quotidien de nos adhérents. Comment peut-on leur apporter notre concours ?

LC : "Plusieurs actions sont envisageables. La filière doit déjà participer à l'effort de sensibilisation et d'orientation vers les métiers du maritime et du fluvial auprès de tous les publics susceptibles de les exercer, jeunes, demandeurs d'emploi, personnes en reconversion, etc. Notre participation annuelle au Salon de l’Orientation et des Métiers, ou aux étapes régionales des Métiers en tournée ne doit pas se démentir et nous devons y apporter notre touche personnelle avec des outils tels que le catalogue des métiers du maritime, ou notre borne interactive de visualisation des vidéos métiers".

NM : De même, comment peut-on aider nos membres dans la nécessaire transition énergétique ?

LC : "La filière doit participer ou favoriser l’émergence de projets innovants et collaboratifs comme notamment Alterfi, projet collectif qui vise à éclairer les professionnels du transport sur les potentialités des différentes typologies d’énergies disponibles ou en développement pour les années à venir. Elle doit être également un relai très actif vers toutes informations qui pourraient aider nos membres à s'adapter. Relayer l'information notamment sur le financement possible de formations dans la transition écologique à destination des entreprises proposées par dans le cadre du FNE avec le concours des OPCO en est un très bon exemple".

"Nos adhérents sont conviés à devenir les ambassadeurs de cette filière d’excellence"

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