Lancement du prototype électrique « E-Ocean » : cap sur la Transat Café l'Or 2025

Postée le 24/11/2025

Le 21 octobre, le prototype semi-rigide électrique 730 « E-Ocean » a été officiellement baptisé, jalon décisif dans la préparation de la Transat Café l'Or 2025. Né de la volonté des organisateurs de disposer d'un semi-rigide de prêt pour l'édition à venir, ce démonstrateur est le fruit d'une collaboration étroite : refit assuré par North Boat, électrification par TechnoMAP, avec l'appui technique de l'IFPEN.

Côté propulsion, TechnoMAP, PME industrielle dieppoise du groupe TEC E MOUV, a intégré une batterie de 24 kWh ainsi qu'un onduleur et un moteur électrique de 235 ch fournis par l'IFPEN. Pour son président, Christophe Vergneault, ce bateau est un véritable démonstrateur qui prouve la capacité du groupe à « développer une innovation dans un monde où on ne nous attendait pas ». Historiquement ancré dans le secteur routier, TEC E MOUV transpose ses savoir-faire vers d'autres mobilités, convaincu que « les technologies et les problématiques sont les mêmes ».

 

Le projet s'inscrit d'ailleurs dans la continuité de PePHyT : ce catamaran électrique de démonstration (monoplace F2 Inshore) a permis de dimensionner, assembler et intégrer une chaîne de propulsion électrique complète… au bénéfice direct d'E-Ocean.

La remise à neuf de la coque, du pont et des flotteurs a été conduite par North Boat, TPE havraise spécialisée dans la rénovation de semi-rigides. Simon Marette, son fondateur, rappelle l'histoire singulière du bateau : un ancien semi-rigide des pompiers de Rouen, exploité pendant dix-sept ans. « Beaucoup d'heures de travail avec l'équipe et, finalement, un beau bébé », sourit-il. L'entreprise, qui intervient pour des particuliers comme pour des institutions maritimes, ambitionne désormais de fabriquer ses flotteurs de A à Z au Havre.

En tant que centre de recherche au service de la transition énergétique, IFP Énergies nouvelles accompagne les PME françaises dans l'électrification. Gaëtan Monnier, directeur Mobilité, en souligne la pertinence pour certains usages maritimes : « Il n'y a aucun intérêt à utiliser des moteurs thermiques pour des déplacements à très basse vitesse (7–10 km/h). […] L'alimentation électrique est la réponse optimale, car elle est silencieuse, sans odeur et parfaitement efficace pour ce faible besoin énergétique ». Il précise également que des moteurs intégrés, spécifiques et puissants peuvent être produits en France.

Au-delà du prototype, l'objectif est tracé : ce démonstrateur a convaincu organisateurs, parrains, marraines et collectivités, qui souhaitent voir l'édition 2027 de la Transat n'utiliser que des semi-rigides de ce type, 100 % électriques. Rendez-vous est pris dans deux ans.

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