Eolien en mer : la France tente un nouveau départ

Postée le 27/04/2021

Les Echos - 26 avril 2021

[…] Géants des énergies renouvelables, pétroliers et autres investisseurs sont en lice pour opérer le huitième parc éolien en mer français.

Le ministère de l'Ecologie a dévoilé la liste des six candidatures en lice pour développer et opérer le huitième parc éolien en mer qui doit voir le jour au large des côtes normandes. D'une puissance maximale de 1.000 mégawatts, c'est le plus gros parc mis sur le marché à ce jour en France. Logiquement, la plupart des champions de l'énergie européens ont répondu présents, y compris les pétroliers novices et très ambitieux dans ce domaine : Total s'est associé à l'allemand RWE et, pour la première fois en France, Shell est aussi dans la course. Ils affronteront l'espagnol Iberdrola, EDF, qui s'est associé aux canadiens Enbridge et CPPIB, le suédois Vattenfall en partenariat avec l'allemand WPD et la Caisse des Dépôts, et enfin la coentreprise d'Engie et du portugais EDPR.  

Avec ce projet, les pouvoirs publics tentent d'imprimer une nouvelle dynamique à la filière qui, depuis les premiers appels d'offres lancés en 2011, n'a toujours pas branché ses éoliennes en mer au réseau électrique, à l'exception d'un projet  pilote installé au large du Croisic. Par ailleurs, placées à 30 kilomètres des côtes - un record en France - ces éoliennes normandes laissent espérer « une acceptabilité globale plus simple », explique Vincent Balès, le directeur général de WPD France, déjà investi dans les projets éoliens de Fécamp et Courseulles-sur-Mer. Dans ces conditions, le ministère table sur une mise en service dès 2028. Un objectif perçu comme très ambitieux. 

Après la Normandie, le gouvernement fait valoir son volontarisme pour garder le rythme dans l'éolien en mer. En Bretagne, le débat public sur un nouveau parc flottant s'est achevé et le gouvernement doit lancer officiellement la procédure d'appel d'offres d'ici à fin mai. Par ailleurs, deux autres débats publics doivent être lancés pour des parcs éoliens situés au large de la Méditerranée et de l'Ile d'Oléron. Au total, sept parcs éoliens posés - Saint-Nazaire, Fécamp, île d'Yeu-Noirmoutier, Saint-Brieuc, Courseulles-sur-Mer, Dieppe-Le Tréport et Dunkerque - doivent être mis en service entre 2022 et 2027. Les premières fermes pilotes d'éolien flottant doivent aussi commencer à fonctionner à partir de 2023.

 

Sur le même sujet : Six candidats pour le quatrième parc éolien offshore de Normandie près de Barfleur

France 3 Normandie - 27 avril 2021

[…] Dieppe, Fécamp, Courseulles et enfin Barfleur. La Normandie sera bientôt dotée de quatre parcs éoliens en mer. Le petit dernier, dans le Cotentin, doit entrer en service en 2028.

Malgré l'opposition des pêcheurs, la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili et la ministre de la Mer Annick Girardin annonçaient en fin d'année dernière la création d'un parc éolien au large de Barfleur, le quatrième en Normandie après Dieppe, Fécamp et Courseulles-sur-Mer. Quatre mois plus tard, on connait les potentiels candidats de ce projet. L'un d'entre eux sera définitivement retenu l'an prochain. 

"Au regard de leurs capacités techniques et financières, le gouvernement a pré-sélectionné six candidats, qui sont admis à participer au dialogue concurrentiel", indique le ministère de la Transition écologique dans un communiqué. Cette seconde phase (le dialogue concurrentiel) a débuté ce lundi et vise "à réduire les coûts des projets et à sécuriser leur réalisation, en donnant la possibilité aux candidats d'améliorer leurs offres au cours de la procédure".

  

Sur le même sujet : Dieppe - Le Tréport : le déploiement du parc éolien offshore bientôt relancé ?

Paris Normandie - 11 avril 2021

[…] La cour administrative d'appel de Nantes s'est repenchée en fin de semaine sur la légalité des dérogations à l'interdiction de destruction d'espèces protégées accordées au consortium qui porte le projet d'éoliennes offshore au large de Dieppe et du Tréport.

Pour rappel, la même juridiction avait déjà examiné ce volet du dossier le 6 octobre 2020 ; elle avait alors globalement validé les autorisations délivrées par les services de l'État en février 2019. Mais un vice de forme entachait l'arrêté qui avait donné son feu vert à cette « dérogation » à l'interdiction de détruire des espèces protégées (phoque gris, pingouin Torda, Grand Dauphin...) : il aurait dû être aussi signé par le ministre chargé des Pêches maritimes, et non par le seul ministre de la Transition écologique et solidaire. 

Lors de l'audience, le rapporteur public a confirmé que cela avait été fait : un nouvel arrêté, cette fois correctement signé, a bien été délivré le 20 décembre 2020. L'arrêt devra désormais être rendu dans un mois environ.

En poursuivant la navigation, vous acceptez le dépôt de cookies destinés à réaliser des statistiques de fréquentation ainsi que l'utilisation de sessions destinées à améliorer votre navigation sur notre site internet.
Pour en savoir plus, cliquez ici.
J'accepte