EMR - Les travaux en mer sur les parcs éoliens ont repris en Normandie
Le Marin – 9 septembre 2025
[…] Au large de Courseulles-sur-Mer (Calvados) et de Dieppe-Le Tréport (Seine-Maritime), les chantiers des parcs éoliens offshore ont repris après la pause estivale.
A Courseulles, le navire spécialisé Bold Tern, affrété par Saipem, installe les armatures en acier destinées aux fondations monopieux. Il succède aux navires Vol-Au-Vent et Saipem 7 000, qui n'avaient pu poser que quatre des 64 éléments prévus en 2024, en raison de « multiples soucis techniques ». Ces retards ont contraint EDF Renouvelables à repousser la mise en service du parc à 2027, alors qu'il devait initialement être le deuxième site normand opérationnel après Fécamp.
Le chantier de Dieppe-Le Tréport, porté par Ocean Winds, progresse plus favorablement. Après l'installation de la sous-station électrique en juillet, le navire Innovation, bien connu sur les chantiers français, s'attelle désormais à la pose des 62 fondations jacket à trois pieds. Les travaux dureront jusqu'à fin 2025, avant l'installation en 2026 de 62 éoliennes Siemens-Gamesa de 8 MW et la mise en service du parc.
Dans les deux cas, le port de Cherbourg joue un rôle clé de base logistique : stockage des armatures métalliques, du sable pour le Calvados, et des fondations jacket fabriquées en Espagne pour Dieppe-Le Tréport. Ports de Normandie confirment ainsi que Cherbourg est devenu un hub central, déjà mobilisé pour les projets Manche centrale 1 et 2 à l'horizon 2029-2030.