EMR - Les énergies marines en pleine effervescence

Usine nouvelle – 4 avril 2025

[…] Alors que l’hydrolien français renaît après la faillite de Sabella, la nouvelle Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE3) prévoit un appel d’offres de 250 MW en 2030 dans le raz Blanchard (Manche).

Trois acteurs français sont déjà mobilisés : Hydroquest et CMN, avec leur projet Flowatt soutenu à hauteur de 85 M€ ; Normandie Hydroliennes ; et l'armateur gallois Inyanga. Mais pour Marc Lafosse, responsable des énergies marines au Syndicat des énergies renouvelables, « 2030 reste trop tard pour la filière » qui redoute une « vallée de la mort » industrielle avant cette échéance.

Au-delà de l’hydrolien, d'autres technologies progressent. La Nouvelle-Aquitaine mise sur l'énergie houlomotrice, avec des tests réussis pour Seaturns et le projet Dikwe de digue à énergie positive. Le solaire flottant avance également, avec un démonstrateur de 300 kW installé en 2023 dans le port de Sète par la start-up SolarinBlue.

En Outre-mer, la climatisation marine (Swac) se développe, après une première installation à Papeete en 2021 et un nouveau projet à La Réunion. Enfin, l'énergie osmotique séduit : Sweetch Energy teste depuis 2024 une membrane innovante à Port-Saint-Louis-du-Rhône. Son directeur général, Nicolas Heuzé, estime pouvoir atteindre « 100 euros le mégawattheure dans cinq à six ans », avec un potentiel mondial colossal de 30 000 TWh annuels.